1453 : Constantinople tombe sous les coups des Ottomans. 1492 : les caravelles de Christophe Colomb atteignent un continent inconnu. Entre ces deux dates s’ouvre une nouvelle ère : celle des Temps modernes, un moment où les frontières reculent, où les idées circulent et où le monde change de dimension.
De la fin du XVe siècle à 1789, l’Europe sort du Moyen Âge et s’embrase pour la Renaissance. À Florence, Rome ou Venise, les artistes révolutionnent la création : Léonard de Vinci explore le corps humain, Michel-Ange façonne David et la Chapelle Sixtine. Grâce à l’imprimerie de Gutenberg, le savoir se diffuse rapidement, se discute, se conteste. La connaissance quitte les cloîtres et transforme les sociétés.
C’est aussi le temps des grandes explorations. Colomb, Magellan ou Cartier ouvrent de nouvelles routes et inaugurent une première mondialisation. L’or et l’argent des Amériques enrichissent l’Europe, les épices venues d’Asie bouleversent les échanges, tandis que la traite négrière déporte des millions d’Africains. Le monde se connecte, mais les inégalités s’aggravent.
L’unité religieuse se brise avec la Réforme. En 1517, Martin Luther défie l’Église catholique. Guerres de Religion, persécutions et Inquisition déchirent l’Europe, mais cette crise favorise aussi l’essor de la pensée critique, de la science et de l’individualisme.
Les rois renforcent leur pouvoir. Louis XIV incarne l’absolutisme, faisant de Versailles le symbole de l’État monarchique. Pourtant, les Lumières préparent la rupture : Voltaire, Rousseau et d’autres imaginent une société fondée sur la raison et la liberté. En 1789, la Révolution française marque la fin des Temps modernes.
Cette époque nous parle encore parce qu’elle est le creuset de notre monde. Mondialisation, conflits idéologiques, rapports entre pouvoir et liberté : autant de questions nées alors et toujours actuelles. Comprendre les Temps modernes, c’est mieux saisir les racines de notre présent.