Penser en historien à l’heure des fêtes
Au seuil d’une nouvelle année, le temps se déploie entre bilans et espoirs. L’histoire nous apprend que les fins sont rarement nettes, et que chaque clôture ouvre un récit à inventer.
Comprendre l’actualité à la lumière du passé. Relier les crises politiques contemporaines, les enjeux internationaux et les grandes mutations sociales aux héritages de l’histoire
Au seuil d’une nouvelle année, le temps se déploie entre bilans et espoirs. L’histoire nous apprend que les fins sont rarement nettes, et que chaque clôture ouvre un récit à inventer.
Entre dépendances assumées et ambitions émoussées, la France peine aujourd’hui à faire entendre une voix singulière en Europe. Ce texte plaide pour un sursaut stratégique : retrouver crédibilité et leadership passe par des réformes assumées, une vision de long terme et un grand plan de transformation capable de redonner sens à l’action publique, au travail et à la souveraineté nationale.
À l’ère des alertes permanentes et des crises en rafale, notre rapport au temps semble s’être contracté jusqu’à l’instant. Cet article propose de prendre le contrepied de cette frénésie en retrouvant le regard du temps long : celui de l’histoire, attentive aux dynamiques profondes et aux transformations lentes qui façonnent durablement nos sociétés — bien au-delà de l’écume de l’actualité
On voudrait croire que l’ingouvernabilité française est une crise récente, un accident politique né de la fragmentation partisane et des colères sociales du moment. Erreur de perspective. L’incapacité à se laisser gouverner est l’un des traits les plus constants de notre histoire. La France traverse aujourd’hui un épisode de plus, non une rupture.
De Louis XIV à la BCE, une même question hante l’histoire française : qui tient réellement les clés de notre souveraineté ? Depuis cinq siècles, la dette est le fil rouge — discret mais implacable — de notre vie politique. Monarchie fastueuse incapable d’équilibrer ses comptes, Révolution ruinée par l’hyperinflation, XIXᵉ siècle bâti à crédit, guerres mondiales financées par d’autres, puis, à partir de 1983, un État livré au jugement des marchés : la France avance, vacille, se relève… toujours sous l’œil de ses créanciers.
À première vue, l’histoire pourrait sembler tournée vers le passé, confinée aux bibliothèques, aux chronologies et aux récits d’époques révolues. Mais en réalité, elle nous parle directement du présent et, plus encore, de l’avenir. Dans un monde saturé d’informations, de crises et d’incertitudes, l’histoire demeure une boussole précieuse.
Albert Einstein, avec le recul du savant sur la folie des hommes, lançait cet avertissement glaçant : « Je ne sais pas avec quelles armes on fera la Troisième Guerre mondiale, mais la Quatrième se fera avec des bâtons et des pierres. » Derrière cette formule, il y a toute l’intuition tragique de ce que serait un conflit total à l’ère nucléaire : l’effacement de la civilisation, le retour à la préhistoire.
Quatre mille semaines seulement, c'est la durée d'une vie humaine : un souffle d’existence face aux millénaires de l’histoire. Un instant dérisoire à l’échelle des siècles, mais un monde entier pour chacun.
Depuis 1974, la France n’a pas voté un seul budget à l’équilibre. Cinquante ans de déficits ininterrompus ont porté la dette publique à plus de 3000 milliards d’euros, davantage que le PIB annuel ! Loin d’être un accident, cette trajectoire est devenue structurelle. Alors pourquoi la dette française flambe-t-elle depuis si longtemps ... et comment en sortir sans casser le pays
L'histoire nous le rappelle : une société qui n’est pas entendue finit toujours par se faire entendre. Les inquiétudes d’aujourd’hui portent les mêmes accents que les colères d’hier : à nous d’en tirer les leçons.
L’Histoire a parfois des éclats d’absurde qui en disent long sur notre époque. Quand les puissants convoitent la paix comme un trophée, c’est souvent qu’ils cherchent à masquer autre chose…
Le protectionnisme est-il une dérive populiste ou un vieux réflexe stratégique américain ?
De Gaulle, la France et le monde
deAlyaAglan et Julian Jackson
Pendant trente ans, de l’appel du 18 juin 1940 à sa mort en 1970, le général de Gaulle a suscité admiration et divisions en France comme à l’étranger. Sa figure a été façonnée par de nombreuses caricatures de presse, venues du monde entier, reflétant des regards tantôt critiques, tantôt admiratifs. À travers plus de 150 dessins commentés par Alya Aglan et Julian Jackson, se dessine une autre histoire de la France gaullienne, vue par les illustrateurs qui interrogent les ambitions et la vision du Général pour la grandeur du pays.
Nouvelle histoire de France
Un événement éditorial.
Dans un monde où l’égo prend le pas sur les idées, où les dirigeants élus transforment l’exercice du pouvoir en performance médiatique, Noir Lumière dénonce avec mordant ces chefs d’État modernes qui préfèrent le spectacle à la responsabilité.