La vinaigrette, sorte d'hybride entre la brouette et  la chaise à porteur apparait au XVIIème siècle.
L’origine exacte du nom de vinaigrette donné à ce petit véhicule entré dans la grande hstoire est incertaine, mais beaucoup d'historiens pensent qu’il fait référence aux secousses ressenties lors du transport, évoquant l’idée de “remuer” comme on le ferait avec une vinaigrette dans un flacon. Le mot “vinaigrette” se retrouve souvent dans les romans et chansons populaires de l’époque pour désigner plus largement des véhicules peu confortables.
Au XVIIIe et surtout au XIXe siècle, cette » brouette de louage », devient très populaire, notamment dans le nord de la France. Ce taxi à bras  est particulièrement apprécié dans les villes d'antan où les rues étroites et inaccessibles aux chevaux sont encore nombreuses. Certaines  de ces villes conserveront un service public de vinaigrettes jusqu’au tout début du XXe siècle.

Une vinaigrette dans une rue de Beauvais au début du XX^e siècle.

Les vinaigrettes n'ont pas le luxe des carrosses. Elles sont généralement constituées d’une structure en bois et en métal, avec des roues semblables à celles des charrettes. Leur  vocation est d'abord utilitaire pour les déplacements urbains. Elles sont également très utilisées dans les hôpitaux et établissements de soin car elles facilitent le portage des patients. 

Elles sont aussi nombreuses dans les parcs ou les lieux de promenade, à la disposition de la bourgeoisie aisée, Elles sont alors souvent élégamment décorées.