La dissertation HGGSP : la conclusion
La conclusion est le dernier moment de démonstration : elle doit montrer qu'on maîtrises son sujet, qu'on a répondu à la problématique et que la copie est pensée du début à la fin. Une bonne conclusion est courte, rigoureuse, structurée en 3 étapes indispensables
Le bilan : répondre à la problématique
Reformuler clairement la réponse précise que ton devoir a construite.
Il ne s’agit pas de répéter le plan, mais d’en faire la synthèse logique.
Ne pas oublier que c’est la partie la plus importante : le correcteur veut voir qu'on maîtrises ce qu'on vient d’argumenter.
La prise de hauteur (ou élargissement)
Replacer le sujet dans un contexte historique, géopolitique ou sociopolitique plus large, pour montrer qu'on comprend les enjeux globaux.
Exemples :
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replacer le sujet dans une temporalité longue (avant / après l’époque étudiée)
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montrer une tension ou un paradoxe soulevé par le sujet
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faire le lien avec un autre thème du programme (si pertinent)
Cette prise de hauteur doit rester liée au sujet : pas de digression !
L’ouverture (facultative mais appréciée si elle est subtile)
Une phrase, pas plus.
Elle montre que la réflexion peut continuer, sans ajouter une nouvelle idée.
Une bonne ouverture peut :
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poser une question (« Jusqu’où… ? », « Dans quelle mesure… ? »)
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évoquer un enjeu contemporain
-
préparer un sujet proches (ex : si on parlait des puissances maritimes → ouverture sur les nouvelles frontières maritimes de l’Arctique)
Une bonne ouverture montre de l’intelligence du sujet, pas du hors-sujet.
Méthode simple pour réussir la conclusion
8 à 12 lignes maximum. On peut utiliser la trame ci-dessous à chaque copie :
1. Bilan
"Ainsi, … (réponse synthétique à la problématique), car… (raisonnement global, pas le détail). "
2. Prise de hauteur
"Cette réflexion montre que… (enjeu global + contextualisation)."
3. Ouverture
"Cela pose néanmoins la question de… "
Conseils essentiels
Conseil 1 : écris la conclusion en dernier
Ne la rédige jamais avant d’avoir fini ton devoir.
Elle doit refléter exactement ce que tu as montré
Conseil 2 : bannir les erreurs classiques
-
Ne pas résumer toutes les parties une par une
-
Ne pas introduire un nouvel argument
-
Ne pas donner d’avis personnel
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Ne pas faire une ouverture trop générale (« l’avenir nous le dira »)
Conseil 3 : utilise un ton affirmatif
La conclusion doit montrer une maîtrise, pas du doute.
Conseil 4 : fais une phrase d’ouverture courte
Une seule phrase, bien calibrée.
Une mauvaise ouverture = mieux vaut ne pas en faire.
Conseil 5 : relis-la avant de rendre
La conclusion est ce que le correcteur lit en dernier :
elle laisse l’impression finale → elle peut faire gagner un point.
Modèle de conclusion
Avec pour exemple de sujet :
Comment l’histoire des génocides contribue-t-elle à la construction du droit international ? »
Une bonne conclusion est :
Ainsi, l’histoire des génocides a joué un rôle décisif dans l’édification du droit international, en révélant d’abord l’insuffisance des cadres juridiques existants face à des violences de masse organisées par des États. De la reconnaissance progressive du génocide arménien à la sidération de la Shoah, puis aux crimes du Cambodge, du Rwanda ou de l’ex-Yougoslavie, chaque épisode a montré la nécessité d’établir des normes communes pour prévenir, juger et punir ces crimes. Ces tragédies ont conduit à l’adoption de la Convention de 1948, à la création de tribunaux pénaux internationaux et, plus récemment, au rôle central de la Cour pénale internationale. Autrement dit, les génocides du XXᵉ siècle ont façonné un droit international plus contraignant, plus institutionnalisé et plus attentif à la protection des populations civiles.
Cette évolution témoigne plus largement de la capacité des sociétés à transformer les épreuves historiques en normes juridiques, même si la prévention des génocides demeure un défi majeur, notamment en raison des limites politiques et diplomatiques de l’ONU.
Cela pose néanmoins la question de savoir si le droit international parviendra, à l’avenir, à s’imposer face aux États qui continuent de commettre des crimes de masse en toute impunité.
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