En France la dernière boucherie cynophagique n'a fermé qu'en 1925. En Allemagne celle de Munich a vendu de la viande de chien jusqu'en 1946.

𝘎𝘳𝘢𝘯𝘥𝘦 𝘉𝘰𝘶𝘤𝘩𝘦𝘳𝘪𝘦 𝘊𝘢𝘯𝘪𝘯𝘦, 𝘗𝘢𝘳𝘪𝘴, 1910
La consommation de viande de chien semble était courante dans l'antiquité romaine et dans bien d'autres civilisations anciennes de la planète.
Aujourd'hui la consommation de viande de chien est encore courante en Asie, en particulier en Chine, et dans certains pays d'Afrique. Avec l'élévation du niveau de vie et l'évolution des mœurs la cynophagie régresse néanmoins un peu partout. Ainsi en Corée du sud, la vente de viande de chien est officiellement interdite depuis 1988 (mais pas sa consommation qui y est toujours tolérée). La situation est similaire en Chine où, depuis 2020 le chien est exclu de la liste officielle des animaux comestibles .
En Europe, des boucheries canines existaient encore au début du vingtième siècle. Une "Grande boucherie canine" s'est même encore ouverte à Paris en 1910.

On se souvient que les parisiens mangèrent du chien, du chat et du rat pendant la guerre franco-prussienne de 1870/1871. Lors du siège de Paris, en décembre 1870 s’installe sur la capitale un hiver particulièrement rigoureux. La viande, déjà rationnée depuis le mois d’octobre, manque désormais totalement. Si les plus riches trouvent encore de quoi se fournir au marché noir, notamment grâce aux animaux du Jardin d’Acclimatation, la grande majorité de la population se nourrit de ce qu’elle peut trouver. C’est le temps du civet de rat et de l’ouverture de nombreuses boucheries canines et félines. Un marché aux chiens se tenait alors rue Saint-Honoré.
Après la guerre de 1870 et notamment au début du 20ème siècle, des boucheries ont continué de vendre de la viande de chien. La dernière boucherie cynophagique parisienne, rue de Vaugirard, n’a fermé qu’en 1925.
En Allemagne, la viande de chien est encore consommée pendant la Seconde Guerre mondiale, comme en témoigne l'établissement, par les autorités du Troisième Reich, d'un contrôle sanitaire sur cette marchandise en 1943. La dernière boucherie canine allemande, à Munich, n'a fermé qu'après la fin de la guerre.
Viande rotie de chien à vendre
(Maria Ly, CC BY 2.0 )
Boucherie canine à Guangdong (Chine)
(Whoisgalt, CC BY-SA 3.0)

Plus je vois les hommes, plus j’admire les chiens.
Madame de Sévigné
La Cause animale

Après la mort de sa mère, Rosa Bonheur parvient à convaincre son père, lui-même peintre, de la prendre comme élève, puis de l'inscrire dans une école d'art où elle est la seule fille. Dès son plus jeune âge, sa passion pour les animaux transparaît dans ses œuvres. Véritablement douée, elle développe son art et malgré sa condition de femme, se fait remarquer par ses professeurs. Très vite, ils lui présentent un collectionneur qui lui achète sa première toile.
C'est le début d'une formidable carrière. Comment réussira-t-elle à s'imposer comme femme artiste, dans ce siècle d'hommes ? Comment deviendra-t-elle un symbole de la cause animale ?
Cet ouvrage fait prendre conscience des enjeux de la cause animale. Les photos nous donnent à voir les animaux comme de vrais personnes, prises sur le vif, en train d'être, d'aimer, de vivre. Les textes qui les accompagnent, courts et incisifs, nous confrontent à des faits, des chiffres, des réflexions qui ne peuvent laisser indifférents. Dans nos sociétés industrialisées l'exploitation animale est omniprésente et pourtant invisible. C'est ce paradoxe que notre modernité a réussi à instaurer, parvenant à masquer une violence quotidienne et massive envers des bêtes qui nous sont pourtant simultanément de plus en plus sympathiques. Cet ouvrage cherche à sensibiliser à la cause animale par l'esthétique et la pensée, par ce que l'animal dégage de respect et d'identité par lui-même.