La force doit protéger la paix, non l’enterrer

Albert Einstein, avec le recul du savant sur la folie des hommes, lançait cet avertissement glaçant : « Je ne sais pas avec quelles armes on fera la Troisième Guerre mondiale, mais la Quatrième se fera avec des bâtons et des pierres. » Derrière cette formule, il y a toute l’intuition tragique de ce que serait un conflit total à l’ère nucléaire : l’effacement de la civilisation, le retour à la préhistoire.

Or, aujourd’hui, le spectre d’une conflagration n’a rien d’un souvenir poussiéreux de la guerre froide. La guerre en Ukraine, la confrontation larvée en mer de Chine, les menaces verbales échangées par puissances interposées, les démonstrations de force militaires — tout cela contribue à entretenir une atmosphère où l’escalade semble toujours possible, parfois même recherchée.

C’est là que réside le danger : dans cette tentation de la surenchère, dans ces discours irresponsables où l’on confond fermeté et bravade, dissuasion et va-t-en-guerre. Les mots, lorsqu’ils attisent le feu, préparent aussi les gestes irréparables. L’Histoire nous a appris que les grandes guerres naissent souvent d’un enchaînement de malentendus, de postures rigides, d’incapacité à reculer sans perdre la face.

Faut-il pour autant renoncer à se défendre ? Certainement pas. L’adage romain si vis pacem, para bellum — "si tu veux la paix, prépare la guerre" — conserve toute sa pertinence : il rappelle que la faiblesse attire l’agression. Mais il n’autorise en rien la fuite en avant, ni la fascination morbide pour l’affrontement. Il doit s’entendre comme une politique de prudence, non comme une invitation à provoquer.

À l’heure où les arsenaux nucléaires suffiraient à anéantir l’humanité plusieurs fois, il est plus urgent que jamais de renouer avec la responsabilité, la mesure et la diplomatie. L’histoire et la géopolitique ne sont pas des jeux de stratégie abstraits : elles engagent la chair et le sang des peuples. Notre devoir collectif est de nous souvenir que le prix de l’escalade, cette fois-ci, pourrait être le silence des pierres.

 

Jacques Carles


La France occupée : l’autre défaite de Napoléon

L’occupation de 1815 est l’autre défaite de Napoléon : celle de la France tout entière, ramenée de force dans le rang par ses voisins victorieux. Elle symbolise la fin d’un cycle commencé en 1789 et clôt brutalement vingt-cinq ans de bouleversements révolutionnaires et impériaux. Trois ans plus tard, la France retrouve sa liberté diplomatique, mais au prix d’une humiliation que beaucoup n’oublieront pas. 

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Nancy Wake, la “Souris blanche” qui fit trembler la Gestapo

Insaisissable, intrépide et surnommée “la Souris blanche” par la Gestapo, Nancy Wake a multiplié les coups d’éclat contre l’occupant nazi. Derrière son allure mondaine se cachait une combattante d’exception, chef de réseau et meneuse d’hommes, dont la prime sur la tête fut l’une des plus élevées de la Seconde Guerre mondiale. Courage, intelligence et humour furent ses armes les plus redoutables contre l’ennemi.

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Joseph Fouché – Le caméléon politique de la Révolution à l’Empire

Né en 1759 à Nantes dans une famille modeste, Joseph Fouché semblait destiné à une carrière discrète : il étudie dans un collège oratorien, devient professeur, puis entre dans le clergé. Mais la Révolution bouleverse tout. Très vite, Fouché se fait remarquer par son sens aigu de l’intrigue et sa capacité à naviguer dans les eaux les plus troubles.

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 L’histoire du futur

La révolution technologique, qui se déroule sous nos yeux, va bouleverser nos modes de vie et refonder la civilisation humaine. L'ouvrage décrit les bouleversements auxquels la génération actuelle sera confrontée dans les années à venir et durant lesquelles le destin de l’humanité va se jouer. Au-delà d’une synthèse remarquable sur tous les changements en cours dans notre monde actuel, les auteurs incitent à la réflexion. Quelle société sommes-nous en train de construire ? Quel futur ne voudrait-on pas ? Quel avenir serait souhaitable ?
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soutenue par ProHistoire


Ceux qui rendent une révolution pacifique impossible rendront une révolution violente inévitable

John F. Kennedy




la chanson de Noir Lumière

Quand le feu a tout pris, que reste-t-il ? Un monde détruit et un ciel sans étoiles. Il n’y a ni gloire ni victoire, seulement des larmes salées et des armes rouillés.


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